Elle avait le choix entre laisser sa mère coulait ses derniers jours au sein de cette maison de retraite où de l’emmener vivre chez elle en Italie. Mais Saroja a choisi la seconde option ; celle d’être à côtés de sa mère malade. Un choix malheureusement lourd de conséquences; la pension de sa mère a été supprimée. Raison évoquée : elle ne vit plus à Maurice.
Depuis, Saroja se démène comme un beau diable auprès des autorités mauriciennes pour rétablir sa pension. De l’Italie, Saroja lance un appel de détresse à Fazila Jeewa-Daureeawoo, ministre de l’Intégration sociale, de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale. Selon elle, sa mère a été victime de maltraitance au sein de cette maison de retraite. D’où sa décision de l’emmener vivre chez elle dans ce pays de l’Europe du Sud-Ouest.
Atteinte de la démence, Petchaye, 82 ans, a été placée au sein d’une maison de retraite dans le Nord. Une décision prise après concertation avec ses enfants. Depuis mai 2022 à mai 2023, Petchaye a vécu au sein de cette maison de retraite. Pendant son séjour, selon Saroja, elle conversait au quotidien avec les « Carers’ » de sa mère.
Mais au bout de quelques temps, Saroja note un comportement bizarre chez sa mère. Qui plus est, elle remarque la présence des poux dans les cheveux de sa mère.
Paniquée, Saroja rédige un courriel officiel autorisant sa nièce à effectuer une visite surprise au sein de cette maison de retraite. Lors de cette visite, selon elle, sa nièce tombe des nues en constatant l’état choquant de Petchaye. Elle expédie une série de photos à Saroja. Fort de cette preuve, Saroja, adresse une correspondance sévère au propriétaire.
Ce dernier, confie-t-elle, interdit l’accès aux visiteurs. Et ce durant trois jours. « Ma nièce s’est rendue de nouveau au sein de cette maison de retraite. Mais elle n’a pas été autorisée à visiter ma mère. Ce qui a un peu éveillé mes soupçons. J’ai décidé, après consultation avec mes proches, de retirer ma mère de cette maison de retraite », confie Saroja avec colère.
Pendant cette interdiction, selon Saroja, sa mère a été hospitalisée à l’hôpital du Nord. Alors qu’elle n’a même pas été informée. Elle dépêche sa nièce au poste de police de Grand-Gaube pour déposer une plainte. « Mo kol laba, zot dir mwa li penkor vini. Mo frer ti ale guet li lopital. Dokter dir linn gayn hemorazi dan late. Linn kitt lopital le 15 mai san medsin. Mo pa kompran », poursuit-elle.

Trois jours après soit, le 18 mai 2023, Petchaye accompagnée de sa nièce, quitte cette maison de retraite. Direction : un autre hospice dans la capitale. Petchaye, selon Saroja, a reçu les soins appropriés au sein de cette maison de retraite pour personnes âgées. Mais Saroja craigne le même scenario se répété. Elle ne veut pas prendre des risques. Elle décide alors de prendre la décision de prendre sa mère sous sa protection.
Saroja, accompagnée de Petchaye, quitte Maurice à destination de l’Italie en septembre 2023. Apres une semaine chez sa fille, l’octogénaire est placée dans un centre pour personnes âgées uniquement durant la journée. Mais un après-midi en récupérant sa mère, Saroja rencontre la gérante. Cette dernière demande à Saroja de rechercher une autre maison de retraite pour sa mère. Car, sa mère, vu son état de santé avancé, passe sa journée à déranger les autres pensionnaires.

Depuis, Petchaye passe ses journées au lit au domicile de sa fille. Saroja a été contrainte d’abandonner son emploi pour s’occuper de sa mère malade. Tout allait bien jusqu’au mois d’avril dernier. La pension de Petchaye a été supprimée. « Monn aret travay. Mo ti pe debriye ek pansyon mo mama. Ester zot finn coup so pansyon. Couma mo pou viv. Monn koz ek Sekirite sosyal, zot dir mwa ki li pa viv dan moris li pena drwa gayn pansyon. Mo envi koz ek minis Fazilah », plaide-t-elle.